Déjà tout petit, il adore les comédies musicales. À 6 ans, il dessine sa première BD avec pour héros, Fred Astaire. À 7 ans, il découvre le plus grand chanteur : Charles Trenet. Puis ce sont les premiers émois télévisuels avec le Ciné Club, au générique de baisés en fondu enchaînés. Jack Manini embrasse Gene Tierney dans "Laura", il fait la cour à Jeanne Moreau dans "Jules et Jim" ! À 8 ans, puriste et passionné de comics américains, il n'achète Batman que s'il est dessiné par Neal Adams. À l'adolescence, en guise d'aparté poétique, tout comme le héros de Joe Kubert (Le Baron Rouge), il erre souvent seul et solitaire en soliloquant dans la forêt noire. C'est à cette époque qu'il découvre les grands classiques de la littérature en 44 pages : Uderzo, Franquin, Tillieux, et bien sûr Caniff, Raymond et Foster ! Puis vint naturellement l'âge fatidique de gagner sa vie. Jack Manini choisit un travail lucratif ou prime avant tout la sécurité de l'emploi : auteur de BD ! Très vite, et sans presque jamais coucher avec l'éditeur, il publie très peu mais dans presque tous les mensuels de l'époque héroïque : Pilote, Charlie, Circus, Chic, Zoulou, Yéti, etc… Pour placer son premier album, il fait gober à Albin Michel (L'Echo des Savanes), qu'il y a plein de "cul" dans son projet : - Le Cobaye- en 1988. Chez Futuropolis, il fait croire à l'éditeur qu'il dessine en noir et blanc avec un pinceau ! La technique est bonne, il en fera deux : -Je Swing- en 1985 (Collection X ) et -Les Morts de Rire- en 1988. Aux éditions Zenda, il fait semblant d'aimer beaucoup les scénarii de l'auteur maison : - L'Archimage Robert-, avec Froideval au scénario en 1991. Aux éditions Soleil, il prend l'accent du sud (putaing cong !), et se fait passer pour un natif toulonnais très proche du parti au pouvoir et ça donne -Mycroft-, 3 albums en 1996, 97 et 98. prix Cori au Festival Maisons-Lafitte en 1999.